Qui était Jack L'éventreur ?
LES FAITS
L'affaire Jack l'Eventreur est bien connue, elle est celle d'une série de crimes sordides concentrés au cours de la période du 31 août au 9 novembre 1888 dans le quartier des Docks de Londres, pour l'essentiel dans l'arrondissement de Whitechapel. La série est de 5, bien que certains pensent que le nombre exact est de 14…
Chacune des victimes a été tuée de la même manière; l'assassin a surpris sa victime par derrière, lui a tranché la gorge à l'aide d'un scalpel ou d'un couteau puis s'est acharné à la mutiler. Si le premier meurtre, celui de Polly Nichols, n'avait pas fait la Une (les meurtres étaient courants dans ce quartier, bien que la plupart moins sauvages), le deuxième meurtre eut beaucoup plus d'impact. La presse saute sur l'événement. A l'époque, le journalisme anglais prospère grâce à l'exploitation des faits divers sordides. Et pas seulement le journalisme, la littérature de grande consommation cherche son inspiration dans les bas-fonds, tout comme le théâtre. Le sang, la mort, le sexe. Voilà la recette qui fait vendre. En quelques jours, la presse va devenir l'alliée du mystérieux tueur. Le 12 septembre, la Central News Agency reçoit un courrier rédigé à l'encre rouge. L'auteur expliquait qu'il était contre les prostituées, avant de se moquer de la police et d'annoncer un prochain meurtre. Et de signer: "Jack the Ripper", Jack l'Eventreur…
JACK L'EVENTREUR N'ETAIT PAS JACK L'EVENTREUR.
La police ne croit pas à un canular et croit avoir un moyen d'identifier le meurtrier. Aujourd'hui, certains pensent que ces lettres n'étaient qu'un coup médiatique d'un journaliste cherchant le sensationnalisme.
La peur s'étend rapidement aux quatre coins de la capitale, des comités de surveillance patrouillant la nuit se créent face à l'impuissance de la police. Malgré tout ça, le 29 septembre, deux nouveaux cadavres sont découverts dans le quartier. Modus operandi identique aux deux premiers meurtres. Les victimes sont toutes deux des prostituées une fois de plus. Si la première échappe à toute mutilation, Jack prélève un rein à la deuxième dont il envoie la moitié au président du comité de surveillance, précisant qu'il avait mangé l'autre moitié dans la lettre accompagnant le colis.
Le 10 novembre, un cadavre mutilé, celui de Mary Jane est découvert dans une chambre à Whitechapel. Le cadavre est découpé en une multitude de morceaux. Il faudra six heures au médecin légiste pour reconstituer le corps de la victime.
Et ensuite, c'est le silence, Jack l'Eventreur met un terme à sa carrière. C'est maintenant le temps des suppositions, des hypothèses, de l'imagination, de la création d'un mythe en quelques sortes… Des coupables furent vite désignés: un boucher, un anatomiste en mal de dissection, un médecin fou, ou encore un "schohet", c'est-à-dire un tueur rituel patenté par les autorités rabbiniques pour garantir la mise à mort du bétail selon les prescriptions juives traditionnelles. On envisagera également que ce puisse être une personne de la noblesse, on accusera entre autres le Duc de Clarence, petit-fils de la Reine Victoria. Mais tout cela ne semble être que purs fantasmes.
Le mystère reste donc entier. Malgré toutes les enquêtes, les détectives-amateurs, les détectives privés, les spécialistes, profilers, etc… Rien n'a été trouvé. Ce qui contribue évidemment encore plus à la création du mythe…
Soulignons que des meurtres de prostituées, il y en avait eu avant Jack l'Eventreur et qu'il y en eut après. Mais Jack frappa au bon moment, à une époque ou naissait la presse à sensation. Dans une société hantée par le vice et par la mort. La société victorienne était menacée par la maladie, par la mort et par le sexe. Ces menaces, Jack les a rendues plus présentes, plus effrayantes. C'est maintenant vers cette société qu'il faut se tourner…
Célèbre parce qu'inconnu. C'est le plus célèbre des tueurs en série. On est loin du palmarès de ses collègues américains, comme Charles Manson ou Son of Sam. Il y a de nombreux aspects mystérieux à souhait dans la "carrière" de Jack, mais la vraie raison de sa notoriété, c'est que, lui, n'a jamais été démasqué.
ASPECTS ETRANGES ET CONTRADICTOIRES DE JACK.
Magicien, il effectuait ses meurtres en fonction du calendrier lunaire, comme pour satisfaire à quelque rituel païen. QUESTIONS SANS REPONSE. Pourquoi, après cinq crimes en seulement deux mois, le tueur s'est il brusquement et définitivement arrêté? Personne n'a jamais pu l'expliquer. La seule hypothèse qu'on ait pu formuler est qu'il soit mort. D'une part, cela oblige à admettre une coïncidence: ce décès juste après le début de son oeuvre macabre et non avant ni longtemps après. D'autre part, cela rend encore plus mystérieux l'échec de son identification. On devrait le trouver parmi les anglais morts fin 1888. LES SUSPECTS Prince Albert Victor Voir cidessus. Un ouvrage récent prétend avoir résolu l'énigme. On a, en effet, publié le journal intime de Jack l'Eventreur. Jack s'appelait James Maybrick. Malheureusement, ce journal a tout le parfum d'authenticité d'une monnaie gravée de l'inscription "53 avant Jésus Christ". On y trouve de nombreux éléments vérifiables... et déjà connus, ainsi que de nombreux éléments inédits... et invérifiables. Il n'y a aucun passage dépourvu d'intérêt. Même la partie qui précède les meurtres semble avoir été écrite dans l'optique de les éclairer. Sans parler de la découverte fort à propos du document plus d'un siècle après les faits; le hasard est bien généreux. Tout récement, Octobre 2002, la romancière Patricia Cornwell a déclaré avoir démasqué Jack. Dans son livre Portrait of a killer, Jack the Ripper, case closed elle accuse le peintre Walter Sickert. Affaire classée, vraiment? A peine paru, le livre a été démoli par les "éventrologues". L'argumentation repose sur des échantillon d'ADN trop vieux, les lettres de Jack, dont il ne semble pas avoir été l'auteur... et des présomptions, ni meilleures ni pires que pour les cinq suspects "d'époque".
Scientifique, il découpait ses victimes avec une rigueur et une compétence qui ont porté de nombreux observateurs à affirmer qu'il devait être chirurgien.
Fou furieux, il a massacré sa dernière victime d'une manière indescriptible. Il l'a démembrée, éviscérée, il en a éparpillé des morceaux dans toute la pièce.
Sir William Gull , le chirurgien de l'affaire.
Montague John Druitt, le seul dont la mort concorde avec la fin des crimes.
Dr Roslyn Dontsan, médecin sataniste!
Aaron Kosminski, identifié par un témoin, qui a refusé de témoigner.
James Maybrick Voir ci dessous
Walter Sickert Voir second paragraphe ci dessous.