Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Diary
17 octobre 2005

Qui était Jack L'éventreur ?

LES FAITS

L'affaire Jack l'Eventreur est bien connue, elle est celle d'une série de crimes sordides concentrés au cours de la période du 31 août au 9 novembre 1888 dans le quartier des Docks de Londres, pour l'essentiel dans l'arrondissement de Whitechapel. La série est de 5, bien que certains pensent que le nombre exact est de 14…

Chacune des victimes a été tuée de la même manière; l'assassin a surpris sa victime par derrière, lui a tranché la gorge à l'aide d'un scalpel ou d'un couteau puis s'est acharné à la mutiler. Si le premier meurtre, celui de Polly Nichols, n'avait pas fait la Une (les meurtres étaient courants dans ce quartier, bien que la plupart moins sauvages), le deuxième meurtre eut beaucoup plus d'impact. La presse saute sur l'événement. A l'époque, le journalisme anglais prospère grâce à l'exploitation des faits divers sordides. Et pas seulement le journalisme, la littérature de grande consommation cherche son inspiration dans les bas-fonds, tout comme le théâtre. Le sang, la mort, le sexe. Voilà la recette qui fait vendre. En quelques jours, la presse va devenir l'alliée du mystérieux tueur. Le 12 septembre, la Central News Agency reçoit un courrier rédigé à l'encre rouge. L'auteur expliquait qu'il était contre les prostituées, avant de se moquer de la police et d'annoncer un prochain meurtre. Et de signer: "Jack the Ripper", Jack l'Eventreur…

JACK L'EVENTREUR N'ETAIT PAS JACK L'EVENTREUR.

La police ne croit pas à un canular et croit avoir un moyen d'identifier le meurtrier. Aujourd'hui, certains pensent que ces lettres n'étaient qu'un coup médiatique d'un journaliste cherchant le sensationnalisme.

La peur s'étend rapidement aux quatre coins de la capitale, des comités de surveillance patrouillant la nuit se créent face à l'impuissance de la police. Malgré tout ça, le 29 septembre, deux nouveaux cadavres sont découverts dans le quartier. Modus operandi identique aux deux premiers meurtres. Les victimes sont toutes deux des prostituées une fois de plus. Si la première échappe à toute mutilation, Jack prélève un rein à la deuxième dont il envoie la moitié au président du comité de surveillance, précisant qu'il avait mangé l'autre moitié dans la lettre accompagnant le colis.

Le 10 novembre, un cadavre mutilé, celui de Mary Jane est découvert dans une chambre à Whitechapel. Le cadavre est découpé en une multitude de morceaux. Il faudra six heures au médecin légiste pour reconstituer le corps de la victime.

Et ensuite, c'est le silence, Jack l'Eventreur met un terme à sa carrière. C'est maintenant le temps des suppositions, des hypothèses, de l'imagination, de la création d'un mythe en quelques sortes… Des coupables furent vite désignés: un boucher, un anatomiste en mal de dissection, un médecin fou, ou encore un "schohet", c'est-à-dire un tueur rituel patenté par les autorités rabbiniques pour garantir la mise à mort du bétail selon les prescriptions juives traditionnelles. On envisagera également que ce puisse être une personne de la noblesse, on accusera entre autres le Duc de Clarence, petit-fils de la Reine Victoria. Mais tout cela ne semble être que purs fantasmes.

Le mystère reste donc entier. Malgré toutes les enquêtes, les détectives-amateurs, les détectives privés, les spécialistes, profilers, etc… Rien n'a été trouvé. Ce qui contribue évidemment encore plus à la création du mythe…

Soulignons que des meurtres de prostituées, il y en avait eu avant Jack l'Eventreur et qu'il y en eut après. Mais Jack frappa au bon moment, à une époque ou naissait la presse à sensation. Dans une société hantée par le vice et par la mort. La société victorienne était menacée par la maladie, par la mort et par le sexe. Ces menaces, Jack les a rendues plus présentes, plus effrayantes. C'est maintenant vers cette société qu'il faut se tourner…

Célèbre parce qu'inconnu. C'est le plus célèbre des tueurs en série. On est loin du palmarès de ses collègues américains, comme Charles Manson ou Son of Sam. Il y a de nombreux aspects mystérieux à souhait dans la "carrière" de Jack, mais la vraie raison de sa notoriété, c'est que, lui, n'a jamais été démasqué. 

ASPECTS ETRANGES ET CONTRADICTOIRES DE JACK.

Magicien, il effectuait ses meurtres en fonction du calendrier lunaire, comme pour satisfaire à quelque rituel païen.
Scientifique, il découpait ses victimes avec une rigueur et une compétence qui ont porté de nombreux observateurs à affirmer qu'il devait être chirurgien.
Fou furieux, il a massacré sa dernière victime d'une manière indescriptible. Il l'a démembrée, éviscérée, il en a éparpillé des morceaux dans toute la pièce.

QUESTIONS SANS REPONSE.

Pourquoi, après cinq crimes en seulement deux mois, le tueur s'est il brusquement et définitivement arrêté? Personne n'a jamais pu l'expliquer. La seule hypothèse qu'on ait pu formuler est qu'il soit mort. D'une part, cela oblige à admettre une coïncidence: ce décès juste après le début de son oeuvre macabre et non avant ni longtemps après. D'autre part, cela rend encore plus mystérieux l'échec de son identification. On devrait le trouver parmi les anglais morts fin 1888.

LES SUSPECTS

Prince Albert Victor Voir cidessus.
Sir William Gull , le chirurgien de l'affaire.
Montague John Druitt, le seul dont la mort concorde avec la fin des crimes.
Dr Roslyn Dontsan, médecin sataniste!
Aaron Kosminski, identifié par un témoin, qui a refusé de témoigner.
James Maybrick Voir ci dessous
Walter Sickert Voir second paragraphe ci dessous.

Un ouvrage récent prétend avoir résolu l'énigme. On a, en effet, publié le journal intime de Jack l'Eventreur. Jack s'appelait James Maybrick. Malheureusement, ce journal a tout le parfum d'authenticité d'une monnaie gravée de l'inscription "53 avant Jésus Christ". On y trouve de nombreux éléments vérifiables... et déjà connus, ainsi que de nombreux éléments inédits... et invérifiables. Il n'y a aucun passage dépourvu d'intérêt. Même la partie qui précède les meurtres semble avoir été écrite dans l'optique de les éclairer. Sans parler de la découverte fort à propos du document plus d'un siècle après les faits; le hasard est bien généreux.

Tout récement, Octobre 2002, la romancière Patricia Cornwell a déclaré avoir démasqué Jack. Dans son livre Portrait of a killer, Jack the Ripper, case closed elle accuse le peintre Walter Sickert. Affaire classée, vraiment? A peine paru, le livre a été démoli par les "éventrologues". L'argumentation repose sur des échantillon d'ADN trop vieux, les lettres de Jack, dont il ne semble pas avoir été l'auteur... et des présomptions, ni meilleures ni pires que pour les cinq suspects "d'époque".

Publicité
Commentaires
N
j'ai lu le roman de Patricia Cornwell, au début j'ai eu du mal du fait qu'elle rendait le suspect potentiel James Maybrick innocent car ne pouvant être Jack. Puis je me suis forcée à lire son livre et j'ai trouvé son suspect potentiellement plausible, mais malgré tout je reste basée sur James Maybrick. Dernièrement, j'ai écouté une émission radio dont Sophie Herfort, une auteur, était interviewée suite à la sortie de son roman : Jack L'Eventreur démasqué. J'ai acheté le livre dans lequel elle prétend que Jack L'Eventreur était un policier humilié par Warren de la police de l'époque et qui aurait mis fin à ses crimes lors de la démission de celui-ci. Elle y dénonce l'impossibilité de l'identité du tueur comme pouvant être Sickert ou Maybrick. J'ai pas encore lu le livre, mais je suis toujours convaincue par la culpabilité de James Maybrick. De plus j'ai regardé l'émission sur le tueur en série de Whitechapel récememnt diffusé par France 2 et je suis encore plus convaincue par l'identité de Jack étant James Maybrick.<br /> L'histoire de la montre est incroyable et il me semble avoir lu un passage dans le journal de Jack l'Eventreur où l'auteur parle d'une montre et s'en amuse. Je vais donc dès que j'aurais le temps reparcourir ce journal, si c'ets le cas, je signale que le fameux journal a été découvert en 1991 et l'histoire de la montre en 1993. <br /> De plus james Maybrick se faisait appeler Sir Jim, ce qu'on retrouve dans le journal. Il y parle aussi d'avoir échangé un de ses cachets avec ceux d'une de ses victimes, malheureusement je crains que depuis tout ce temps, le cachet retrouvé près du corps n'ai été conservé, parce que si c'était le cas, ils auraient pu le faire analyser et si effectivement ce dernier était de la strychnine ou de l'arsenic ça serait une preuve de plus, car comment un faussaire aurait pu mettre cela dans le journal sinon ? Et puis ce genre de cachet n'était pas le type de médicament que les femmes de l'East londonnien possédaient, donc preuve de l'échange dont parle le journal. <br /> On critique aussi le fait de certains most qui ne seraient pas d'époque, mais James Maybrick travaillait dans le textile et ce genre de terme y était employé et aussi d'autres mots américanisés utilisés aux States, or il y avait aussi des liens.<br /> de plus le journal parle de Whitechapel près de Liverpool où deux femmes auraient été tuées avant celles de Whitechapel de Londres ce dont l'auteur une fois encore s'amuse. C'est d'ailleurs ce lieu qui déclenche la série à Londres à Whitechapel.<br /> On dit aussi que jaamis il ne motive ses crimes, mais au contraire, il y parle de Bunny (je crois) bref le surnom qu'il donne à sa femme qu'il hait du fait qu'elle le trompe. La dernière des victimes attribuée à L'Eventreur ressemblait beaucoup à la femme de Maybrick, ce qui peut expliquer la furie meurtrière de l'assassin sur Mary Kelly où on retrouve dans la chambre les initiales M et F je crois Maybrick Florie. Bref je sais que les initiales retrouvées possédent un rapport non négligeable avec James Maybrick. <br /> enfin on a aussi dit que le journal été rédigé à la façon d'un roman policier, le nom du suspect n'étant révélé qu'à la fin. Or, durant tout le journal, l'auteur révèle sa crainte d'être pris et en même temps se défie de se jouer des policiers. Il est donc balancé entre ces deux sentimenst celui de la peur et celui du défi. Et comme la lettre envoyée à la Police et signée Jack L'Eventreur, le tueur signe le journal de la même façon. Comme un elongue lettre, il signe à la fin. <br /> Enfin pour les pages manquantes du journal arrachées ou plutôt coupées à l'aide d'un couteau, ce peut être cette crainte d'être pris qui fait que l'auteur aurait retiré volontairement les pages déjà utilisées du fameux journal. Un journal qu'il aurait eu sous la main au moment de ce décir convulsif de mettre ses forfaits par écrit. Car ainsi il avait tout le loisir de relire ce qu'il avait fait et la façon dont il avait déjoué les pistes de la police.<br /> Aussi peut-il avoir retiré le pages car son récit devait être pur et non contaminé par quelques écrits autres.<br /> Voilà c'est mon avis! Maintenant y a plus qu'à attendre qu'un élément nouveau relance l'affaire.
T
Intéressant post... Je ne sais pas si tu as lu le bouquin de Patricia Cornwell mais moi oui! Si tu ne l'as pas encore lu je te le conseil, son accusation n'est pas simplement basée sur les échantillons adn mais beaucoup plus sur les aspects psychologique des meurtres qui sont comparés à la personnalité de Sickert. Ce livre ne donne pas de réponse formelle mais il reste très très intéressant...<br /> A Bientôt.
Publicité